Principe Évaluation de la sévérité du TOC Formes légères Formes sévères Outils diagnostiques : l’échelle Yale-BOCS Moyens thérapeutiques


Principe

  1. Rappelons que les patients attendent le plus souvent plusieurs années, en moyenne 7 ans à partir du début des troubles, pour consulter un psychiatre, ceci en raison le plus souvent de la honte éprouvée par des malades conscients de leur maladie et du caractère absurde des symptômes.
  2. La coopération entre le médecin généraliste et le psychiatre est essentielle, compte tenu du caractère potentiellement envahissant et handicapant et de la fréquente résistance au traitement.
  3. Le choix du traitement dépendra de l’âge du patient, de ses capacités d’adhésion au projet de soin, et bien sûr de la sévérité du TOC.


Évaluation de la sévérité du TOC

  1. Il existe un continuum entre des formes dites légères et des formes extrêmement sévères de la maladie avec des réponses aux traitements variables en fonction des patients.
  2. Il est donc important d’évaluer la sévérité des troubles pour adapter la prise en charge.
  3. La sévérité de la maladie ne préjuge cependant en rien de la réponse thérapeutique.


Formes légères

  1. On distinguera des formes de TOC dites légères n’altérant pas la vie sociale des patients mais source d’une gêne fluctuante et d’une souffrance souvent quotidienne.
  2. Le plus fréquemment, ces formes sont accessibles aux différentes thérapeutiques proposées, qu’elles soient médicamenteuses ou psychothérapeutiques et une prise en charge adaptée peut aboutir à une réduction quasi complète voire totale de la symptomatologie obsessionnelle.


Formes sévères

  1. Il existe à contrario des formes très sévères où le sujet est totalement prisonnier de ses symptômes.
  2. Ces formes peuvent échapper à toute thérapeutique et peuvent aboutir à un isolement social et familial total.
  3. Cependant de nouvelles thérapeutiques, telle que la stimulation cérébrale profonde, sont en cours d’évaluation et sembleraient apporter de réels bénéfices pour ces patients.


Outils diagnostiques : l’échelle Yale-BOCS

  1. Des outils appropriés permettent de quantifier l’intensité du TOC mais aussi son retentissement sur le plan social, scolaire, professionnel ou familial. En particulier, la Yale-Brown obsessive compulsive scale (Yale-BOCS) est une échelle qui permet d’étudier la durée des obsessions, l’effort que fournit le patient pour lutter contre ses idées obsédantes, le contrôle qu’il a sur elles, la gêne sociale et l’anxiété qu’il éprouve en présence de ses idées obsédantes ou de ses compulsions. Elle permet de calculer un score global allant de 0 à 40 : ainsi on parlera par exemple de TOC infraclinique entre 0 à 7 et de TOC extrême de 32 à 40.
  2. On considère qu’une réduction de 30 % à la Yale-BOCS observée au décours d’une prise en charge est un critère d’efficacité suffisant pour parler d’effet thérapeutique dans le TOC. Un retour à un état clinique de base normal, c'est-à-dire comme avant le TOC, reste un évènement rare.


Prise en charge du TOC : moyens thérapeutiquesMoyens thérapeutiques

  1. Le traitement du TOC repose :
    • sur des traitements psychothérapeutiques (thérapie congitivo-comportementale ou TCC)
    • ainsi que sur des traitements pharmacologiques.
  2. Après la phase diagnostique, les premières consultations consistent en :
    • une information précise sur le trouble
    • les traitements préconisés
    • le principe de la thérapie comportementale et cognitive.