Choix du traitement Associations de traitements En cas d’échec thérapeutique Quand envisager une hospitalisation ? Hospitalisation : autres indications Conclusion


Choix du traitement

  1. Dans les formes légères à modérées, le choix de la psychothérapie ou du traitement pharmacologique en première intention se discute et sera fonction de la préférence du patient.
  2. On peut cependant proposer d’emblée l’association de ces deux thérapeutiques.


Associations de traitements

L’association ISRS (antidépresseur) et TCC (thérapie cognitivo-comportementale) sera proposée :

  1. d’emblée dans les formes sévères
  2. après échec de la monothérapie : ISRS seul au moins 12 semaines, ou TCC seule (au moins 20 à 40 séances de 45 minutes environ)


En cas d’échec thérapeutique

  1. En cas d’échec, un avis spécialisé multidisciplinaire est nécessaire afin d’envisager d’autres stratégies thérapeutiques, telles que les associations de traitements.
  2. Le cas échéant, après échec de toutes les thérapeutiques usuelles et dans les formes sévères et invalidantes, les techniques de stimulation cérébrale profonde pourront être proposées aux patients dans le cadre, pour l’instant, de protocoles de recherche.


Quand envisager une hospitalisation ?

  1. Dans certains cas, la prise en charge en ambulatoire est insuffisante et nécessite d’envisager une hospitalisation
  2. L’hospitalisation peut être indiquée en cas de TOC très sévère, réfractaire au traitement pour permettre une prise en charge plus intensive sur quelques jours à quelques semaines. Elle est souvent très utile et permet fréquemment de passer un cap.
  3. Certains établissements proposent des prises en charge en hôpital de jour afin de renforcer la prise en charge cognitivo-comportementale.


Hospitalisation : autres indications

On envisage par ailleurs une hospitalisation en cas de :

  1. risque vital
  2. détresse extrême
  3. absence de réponse aux traitements médicamenteux associés à la psychothérapie sur de longues périodes
  4. comorbidités telles que dépression, anorexie mentale, schizophrénie, trouble bipolaire
  5. compulsions telles que les activités de la vie quotidienne deviennent impossibles à mener


Conclusion

Si les thérapeutiques détaillées ici s’avèrent efficaces pour un certain nombre de patients, 30 à 40 % des patients s’avèrent résistants aux thérapeutiques habituelles.

Afin de détecter les patients « faussement » résistants, certains éléments méritent d’être recherchés :

  1. une pathologie somatique sous jacente
  2. une mauvaise observance thérapeutique
  3. des doses ou des durées de traitements prescrits insuffisantes
  4. l’absence d’adhésion à la thérapie comportementale
  5. une comorbidité associée (dépression, trouble de la personnalité, phobie sociale…)

Ces variables doivent alors être prises en compte. Ce n’est qu’alors que des stratégies thérapeutiques appropriées aux formes sévères doivent être utilisées avec l’accord du patient.