Traitements médicamenteux Antidépresseurs : ISRS ISRS : efficacité thérapeutique Antidépresseurs : clomipramine Durée du traitement Autres traitements médicamenteux


Traitements médicamenteux

Les traitements médicamenteux des TOC de choix sont :

  1. les antidépresseurs de type inhibiteurs spécifiques de la recapture de la sérotonine (ISRS)
  2. la clomipramine


Antidépresseurs : ISRS

  1. Les antidépresseurs de type inhibiteurs spécifiques de la recapture de la sérotonine (ISRS) sont les traitements de choix en première intention :
    • fluoxétine
    • fluvoxamine
    • paroxétine
    • sertraline
    • escitalopram
  2. Ils doivent être utilisés en monothérapie en première intention dans cette pathologie.


ISRS : efficacité thérapeutique

  1. L’efficacité anti-obsessionnelle des ISRS existe, indépendamment de leur effet antidépresseur. Ils agissent sur les patients souffrant de TOC, non déprimés, avec un délai d’action sur les symptômes obsessionnels plus long (8 à 12 semaines) que celui habituellement requis pour agir sur les symptômes dépressifs (3 à 6 semaines). Les posologies sont en général supérieures à celles efficaces dans la dépression.
  2. En cas d’échec d’un ISRS malgré une bonne compliance et une posologie censée être efficace, un autre ISRS ou la clomipramine doivent être essayés.


Antidépresseurs : clomipramine

  1. La clomipramine a été le premier antidépresseur à montrer une efficacité dans le TOC. Certaines études suggèrent même une efficacité supérieure de la clomipramine sur les inhibiteurs spécifiques de la recapture de la sérotonine (ISRS).
  2. Cependant, les effets indésirables de la clomipramine justifient de la prescrire en seconde intention car les TOC ont une évolution chronique et nécessitent l’utilisation de traitements avec peu d’effets secondaires.


Durée du traitement

  1. La durée initiale de traitement est de 12 à 24 mois. En cas d’efficacité, il doit être maintenu 1 an après la disparition des symptômes à la posologie qui a permis la rémission des troubles. Au long cours, il est souvent possible de réduire progressivement la posologie de 30 à 50 %. La durée totale du traitement peut atteindre plusieurs années.
  2. Il ne faut pas hésiter à réaugmenter les doses voire à changer de molécule en cas de réapparition des troubles.
  3. La récurrence des troubles dans le TOC après l’arrêt brutal du traitement justifie un traitement à long terme et dans le cas d’un arrêt programmé en accord avec son médecin, il se doit d’être très progressif.
  4. Une amélioration clinique est constatée chez 50 à 60 % des patients traités par un IRS. Ils entraînent une réduction de l’ordre de 25 à 45 % des symptômes.


TOC - Autres traitements médicamenteuxAutres traitements médicamenteux

  1. En cas de TOC résistant au traitement, l’avis du psychiatre doit être demandé : d’autres molécules comme les antipsychotiques "atypiques", risperidone ou olanzapine (hors AMM) peuvent être essayées en association avec les antidépresseurs dans le but de potentialiser l’effet anti-obsessionnel de l’antidépresseur.
  2. Les anxiolytiques de type benzodiazépines ou buspirone ne semblent pas avoir d’efficacité spécifique sur les TOC. Ainsi il apparaît que les anxiolytiques ne doivent pas être utilisés en monothérapie même si leur utilisation ponctuelle et limitée dans le temps peut soulager les symptômes anxieux fréquemment observés dans le TOC.